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Entretien sur l’entreprise altruiste par l’Usine Nouvelle

Entretien sur l’entreprise altruiste par l’Usine Nouvelle

Le 24 Octobre 2019, l’Usine Nouvelle publiait un entretien avec Isaac Getz et Laurent Marbacher autour de leur livre « L’entreprise altruiste ».

 

Comment est née l’idée de ce livre ?

I. Getz : Après avoir travaillé sur les entreprises libérées qui sont plutôt tournées vers l’intérieur—leurs salariés—, je cherchai un nouveau sujet de recherche. Je voulais des entreprises qui, à l’inverse, sont tournées radicalement vers leurs interlocuteurs externes. J’avais l’intuition qu’il y avait un sujet. Elle s’est vérifiée et peu à peu nous avons exploré et étudié comment fonctionnaient ces entreprises, comment elles se sont transformées, mais aussi comment leurs dirigeants se sont transformés.

Laurent Marbacher : Nous avons beaucoup discuté sur la nature de l’entreprise altruiste. Ce sont des organisations dont la philosophie est radicalement différente de celle qui domine dans l’entreprise traditionnelle, celle qui a le profit et la valeur pour l’actionnaire comme horizon. Toutes les entreprises altruistes que nous avons rencontrées ont en commun d’articuler toutes leurs activités de cœur de métier vers le bien commun et ce, de façon inconditionnelle. J’insiste sur ce dernier point. C’est un pari : en servant les autres, les dirigeants pensent qu’ils auront un résultat économique indirect.

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Chronique sur les entreprises altruistes dans Le Monde

Chronique sur les entreprises altruistes dans Le Monde

LE FÉDOU, OU LA NAISSANCE D’UN NOUVEAU CONCEPT : L’ENTREPRISE ALTRUISTE

Les activités de cœur de métier de ces entreprises servent la communauté locale et leurs fournisseurs de façon inconditionnelle, choix qui les rend prospères, explique Isaac Getz dans sa chronique.

 

Le Monde, le 25 octobre 2019

Selon un dicton local, en Lozère, les corbeaux volent sur le dos pour ne pas y voir la misère. C’est pourtant là, dans le village de Hyelzas sur le Grand Causse, que Florence Pratlong a créé en 1990 une fromagerie : Le Fédou. Son ambition est de lancer une activité économique qui aidera à prospérer ceux qui vivent sur ce territoire : agriculteurs, artisans, instituteurs, etc.

Historiquement, les producteurs de la région fournissent en lait les industriels du Roquefort. Florence Pratlong leur propose alors de travailler ensemble pour améliorer la qualité de leur lait, car elle en a besoin pour produire ses fromages très fins à pâte molle. En contrepartie de cette meilleure qualité, elle leur garantit un prix d’achat plus élevé. Son idée les séduit et la fromagerie grandit jusqu’à employer vingt salariés, livrant ses fromages partout en France. La commune aussi s’agrandit et passe de 180 à 330 habitants : un menuisier s’y installe, l’école primaire s’agrandit…

Jusqu’ici, rien ne semble vraiment altruiste dans cette histoire d’un industriel qui crée une affaire et qui persuade ses fournisseurs d’augmenter la qualité de leur matière première afin de valoriser ses produits. Cette success story ne va pourtant pas durer.

Un jour, un grave problème de contamination met à mal la production de tous les fromages à pâte molle. Seules les tommes résistent et permettent à la fromagerie de survivre. Cependant, les tommes sont vendues à un prix plus bas que les fromages à pâte molle. De ce fait, elles ne permettent pas à la fromagerie de rentabiliser le prix élevé du lait acheté à ses douze éleveurs de brebis. Inutile alors de voir le film Au nom de la terre pour imaginer une suite, dans laquelle seuls les agriculteurs vont faire les frais de la situation.

Vous pouvez lire le texte en entier ici.

Emission de Cadremploi.fr au studio du Figaro sur le livre « L’entreprise altruiste »

Emission de Cadremploi.fr au studio du Figaro sur le livre « L’entreprise altruiste »

Voici l’émission « Plein Cadre » de Cadremploi.fr (les 3 minutes de début disponible ci-dessous) enregistrée dans le studio du Figaro où nous parlons de notre ouvrage avec la journaliste du Figaro Sylvia Di Pasquale (vous pouvez voir aussi la vidéo entière)

 

Générosité, confiance, gratitude… et s’il existait des entreprises altruistes ?

Sylvia Di Pasquale

16/10/2019

Plein Cadre –  l’émission qui pimpe la carrière des cadres – a reçu trois invités pour débattre de L’entreprise altruiste, fruit de 5 années de recherche signé Isaac Getz et Laurent Marbacher, à paraître le 17 octobre chez Albin Michel.

Isaac Getz est chercheur, conférencier, professeur à l’ESCP Europe. Il est l’auteur de L’entreprise libéréeLiberté & Cie et Leadership sans ego.

Laurent Marbacher accompagne depuis plus de 20 ans des dirigeants qui marient business et humain. Il a co-créé la première banque de micro-crédits au Chili, avec l’aide de Muhammad Yunus, l’inventeur du micro-crédit et prix Nobel de la paix en 2006.

Paula Fabiani a créé et dirige Wisecom, un centre d’appels qui fait tout l’inverse des autres et se définit comme une entreprise citoyenne et atypique. Dès sa création en 2005, elle choisit de l’installer en plein cœur de Paris plutôt que de le délocaliser dans des pays à bas coûts de main d’oeuvre. Paula Fabiani est également présidente du Comex 40 – Medef. Ce comité est composé de la nouvelle génération de chefs d’entreprises quadra et travaille notamment sur le rôle de l’entreprise dans la  remise en question de la démocratie libérale.

 

Qu’appelez-vous une entreprise « altruiste » ?

Laurent Marbacher : Pour nous, une entreprise « altruiste » a deux caractéristiques : elle met ses activités de cœur de métier au service de ses interlocuteurs extérieurs (clients, fournisseurs, communautés locales) ; et elle le fait de façon inconditionnelle, c’est-à-dire sans rechercher le profit directement.

 

Mais si ces entreprises se désintéressent du profit, sont-elles tout de même prospères ?

Isaac Getz : oui, elles dépassent même largement leurs concurrents qui cherchent directement le profit. Elles, elles en bénéficient.

 Je vous donne tous les droits pour satisfaire nos clients, quel qu’en soit le coût et sans demander la permission à quiconque.

Devise affichée à l’arrière des boutiques Acuitis, GrandOptical ou Châteauform’ par son boss, Daniel Abittan.

 

Est-ce que les entreprises que vous avez visitées se qualifiaient elles-mêmes d’altruistes ?

Isaac Getz : Elles n’utilisaient pas ce vocable. D’ailleurs nous avons cherché longtemps le concept qui pouvait englober tous les critères. Chaque entreprise estime qu’elle a son propre « modèle », « ADN », « voie ». Mais elles ne cherchaient pas du tout à le conceptualiser et elles n’imaginaient pas que leur mode de fonctionnement pouvait inspirer quelqu’un d’autre.

 

Y-a-t-il un point commun à toutes ces entreprises ?

Isaac Getz : le leader à la tête de ces entreprises est aussi important que l’entreprise elle-même.

 

Altruism can be good for business, as these companies show

Altruism can be good for business, as these companies show

Le 17 octobre, nous avons publié un article sur le site du World Economic Forum autour des idées de « L’entreprise altruiste ».

On Oct. 17, we have published an article on the World Economic Forum site on « The altruistic corporation » topic.

Despite all the benefits that capitalism has brought to society, we have reached the moment when its downsides – social and environmental – have begun to outweigh its positive effects.

Attempts to eliminate the negative social effects of business started as far back as the 1800s. Nevertheless, the dominant corporate attitude has always been the pursuit of financial value, either unconstrained – leaving social concerns to philanthropy – or, more recently, constrained by the simultaneous pursuit of the social value, through such approaches as corporate social responsibility (CSR), bottom-of-the-pyramid ventures or even movements like B-corporations or ‘conscious capitalism’.

These approaches do create certain social value, but this creation is constrained by the pursuit of profit. In sum, creating social value is considered OK as long as it does not harm your bottom line.

So why has a large Japanese pharmaceutical company, Eisai, delivered 2.2 billion tablets of its drug against elephantiasis, a painful and profoundly disfiguring disease threatening 886 million people in 52 countries, to the World Health Organization for free? Why has LSDH, a leading French milk and juice packer, created a little lodge next to its main entrance to provide shelter and showers to outside drivers while they are waiting for long hours for their trucks to be loaded? Why does the FruitGuys, an American fruit-delivery company, agree to buy all of its supplier’s pears, even when they do not reach quality standards, because of an accident in his orchard?

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Rencontre au Furet du Nord

Rencontre au Furet du Nord

Laurent Marbacher présente « L’entreprise altruiste » pendant le World Forum de Lille

 

Le 16 octobre 2019, première rencontre avec nos lecteurs dans l’une des plus grandes librairies d’Europe : le Furet du Nord à Lille. Cet événement était organisé dans le cadre du World Forum de Lille. Laurent y a présenté « L’entreprise altruiste » devant un public provenant du monde économique, social et éducatif. L’excellent Julien Gouesmat – étudiant en journalisme à l’ESJ – animait les débats. Ce fut l’occasion de partager les exemples d’Eisai, Handelsbanken, Chateauform’, Le Fédou ou Reitan,… entreprises altruistes que nous avons étudiées. L’occasion aussi d’écouter les premières réactions que peut susciter notre livre.

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