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Entretien sur l’entreprise altruiste par l’Usine Nouvelle

Entretien sur l’entreprise altruiste par l’Usine Nouvelle

Le 24 Octobre 2019, l’Usine Nouvelle publiait un entretien avec Isaac Getz et Laurent Marbacher autour de leur livre « L’entreprise altruiste ».

 

Comment est née l’idée de ce livre ?

I. Getz : Après avoir travaillé sur les entreprises libérées qui sont plutôt tournées vers l’intérieur—leurs salariés—, je cherchai un nouveau sujet de recherche. Je voulais des entreprises qui, à l’inverse, sont tournées radicalement vers leurs interlocuteurs externes. J’avais l’intuition qu’il y avait un sujet. Elle s’est vérifiée et peu à peu nous avons exploré et étudié comment fonctionnaient ces entreprises, comment elles se sont transformées, mais aussi comment leurs dirigeants se sont transformés.

Laurent Marbacher : Nous avons beaucoup discuté sur la nature de l’entreprise altruiste. Ce sont des organisations dont la philosophie est radicalement différente de celle qui domine dans l’entreprise traditionnelle, celle qui a le profit et la valeur pour l’actionnaire comme horizon. Toutes les entreprises altruistes que nous avons rencontrées ont en commun d’articuler toutes leurs activités de cœur de métier vers le bien commun et ce, de façon inconditionnelle. J’insiste sur ce dernier point. C’est un pari : en servant les autres, les dirigeants pensent qu’ils auront un résultat économique indirect.

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Emission de Cadremploi.fr au studio du Figaro sur le livre « L’entreprise altruiste »

Emission de Cadremploi.fr au studio du Figaro sur le livre « L’entreprise altruiste »

Voici l’émission « Plein Cadre » de Cadremploi.fr (les 3 minutes de début disponible ci-dessous) enregistrée dans le studio du Figaro où nous parlons de notre ouvrage avec la journaliste du Figaro Sylvia Di Pasquale (vous pouvez voir aussi la vidéo entière)

 

Générosité, confiance, gratitude… et s’il existait des entreprises altruistes ?

Sylvia Di Pasquale

16/10/2019

Plein Cadre –  l’émission qui pimpe la carrière des cadres – a reçu trois invités pour débattre de L’entreprise altruiste, fruit de 5 années de recherche signé Isaac Getz et Laurent Marbacher, à paraître le 17 octobre chez Albin Michel.

Isaac Getz est chercheur, conférencier, professeur à l’ESCP Europe. Il est l’auteur de L’entreprise libéréeLiberté & Cie et Leadership sans ego.

Laurent Marbacher accompagne depuis plus de 20 ans des dirigeants qui marient business et humain. Il a co-créé la première banque de micro-crédits au Chili, avec l’aide de Muhammad Yunus, l’inventeur du micro-crédit et prix Nobel de la paix en 2006.

Paula Fabiani a créé et dirige Wisecom, un centre d’appels qui fait tout l’inverse des autres et se définit comme une entreprise citoyenne et atypique. Dès sa création en 2005, elle choisit de l’installer en plein cœur de Paris plutôt que de le délocaliser dans des pays à bas coûts de main d’oeuvre. Paula Fabiani est également présidente du Comex 40 – Medef. Ce comité est composé de la nouvelle génération de chefs d’entreprises quadra et travaille notamment sur le rôle de l’entreprise dans la  remise en question de la démocratie libérale.

 

Qu’appelez-vous une entreprise « altruiste » ?

Laurent Marbacher : Pour nous, une entreprise « altruiste » a deux caractéristiques : elle met ses activités de cœur de métier au service de ses interlocuteurs extérieurs (clients, fournisseurs, communautés locales) ; et elle le fait de façon inconditionnelle, c’est-à-dire sans rechercher le profit directement.

 

Mais si ces entreprises se désintéressent du profit, sont-elles tout de même prospères ?

Isaac Getz : oui, elles dépassent même largement leurs concurrents qui cherchent directement le profit. Elles, elles en bénéficient.

 Je vous donne tous les droits pour satisfaire nos clients, quel qu’en soit le coût et sans demander la permission à quiconque.

Devise affichée à l’arrière des boutiques Acuitis, GrandOptical ou Châteauform’ par son boss, Daniel Abittan.

 

Est-ce que les entreprises que vous avez visitées se qualifiaient elles-mêmes d’altruistes ?

Isaac Getz : Elles n’utilisaient pas ce vocable. D’ailleurs nous avons cherché longtemps le concept qui pouvait englober tous les critères. Chaque entreprise estime qu’elle a son propre « modèle », « ADN », « voie ». Mais elles ne cherchaient pas du tout à le conceptualiser et elles n’imaginaient pas que leur mode de fonctionnement pouvait inspirer quelqu’un d’autre.

 

Y-a-t-il un point commun à toutes ces entreprises ?

Isaac Getz : le leader à la tête de ces entreprises est aussi important que l’entreprise elle-même.

 

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