Sélectionner une page
Loi PACTE, l’entreprise altruiste et la transformation : Notre entretien dans la revue Lab’thazar

Loi PACTE, l’entreprise altruiste et la transformation : Notre entretien dans la revue Lab’thazar

L’entreprise altruiste : rechercher le bien commun permet de prospérer

Matthieu Biava : Nous parlons très souvent de la loi PACTE comme une loi fondamentale pour inciter les entreprises à penser et affirmer leur rôle au sein de la société : que peut-on en attendre ?

Isaac Getz : Je pense que c’est une évolution importante, la loi PACTE permettant à ceux qui le souhaitent d’avancer dans un cadre juridique clair. Cependant, les entreprises qui créent de la valeur sociale existent depuis des décennies. « Statut n’est pas vertu », autrement dit : le juridique ne peut pas changer la nature des activités cœur de métier de l’entreprise ; seule la transformation en profondeur peut le faire. C’est ce que nous avons pu observer avec Laurent Marbacher, pendant les cinq années au cours desquelles nous avons étudié des organisations que nous avons nommées entreprises altruistes. Sans un engagement de la part du numéro 1 pour que son entreprise ait pour seule finalité la création de valeur sociale, cette transformation ne pourra pas se faire. Chercher à poursuivre simultanément la recherche de valeurs sociale et économique conduit, malheureusement, à la subordination de la première à la seconde. Il suffit de comparer le rapport annuel économique consistant et épais avec le rapport social, qui est souvent moins consistant.

Pour continuer à lire…

 

 

L’altruisme, stade suprême du capitalisme : chronique de Bruno Jacquot dans le Figaro

L’altruisme, stade suprême du capitalisme : chronique de Bruno Jacquot dans le Figaro

Le Figaro Économie, 20 janvier 2020, p. 32

L’altruisme, stade suprême du capitalisme

Isaac Getz et Laurent Marbacher ont identifié une « espèce nouvelle » d’entreprises qui se mettent en quatre pour tous leurs interlocuteurs.

Bruno Jacquot

MANAGEMENT 

Un établissement financier suédois, Handelsbanken ; un laboratoire pharmaceutique japonais, Eisai ; une ETI agroalimentaire française, LSDH… Des sociétés très différentes, mais qui ont un point commun. Chacune, à sa manière, est une « entreprise altruiste », selon le titre de l’ouvrage d’Isaac Getz et Laurent Marbacher. L’un est professeur à l’ESCP et auteur de L’Entreprise libérée (Fayard) ; l’autre, consultant en innovation sociale. Explorateurs du monde du management, ils ont découvert une « « espèce » nouvelle », qu’ils nomment donc « entreprise altruiste ».

Sa caractéristique ? S’attacher à se mettre « inconditionnellement » au service de ses interlocuteurs – clients, fournisseurs, prestataires… « Concrètement, écrivent Getz et Marbacher, ces entreprises altruistes montrent que les profits ne doivent pas être nécessairement la finalité de l’entreprise mais qu’ils peuvent en devenir la conséquence. » Il ne s’agit donc pas de classique philanthropie ou d’un respect scrupuleux d’obligations légales de RSE. Il s’agit d’inscrire la création de valeur sociale dans la stratégie même de l’entreprise, avec la conviction que les profits suivront, in fine.

Lire la suite

Pin It on Pinterest